Recap été #1 -Holi, la fête des couleurs
Comme chaque année, notre ville a revêtu ses fanions de couleurs et fermé sa ville haute aux automobiles pour accueillir son Festival Renaissance(s).
Cela a toujours lieu pendant le premier week-end de juillet et Papa, Maman et nous, on attend ça toute l'année car on adore l'ambiance, les spectacles et tout le toutim.
Cette année, les Parents s'étaient dit qu'avec ma soeur qui commençait à être un peu plus vieille, ça allait être possible de profiter à fond des deux jours de représentation, de tout voir, tout faire, tout vivre.
...C'était sans compter sur ma soeur, qui a eu la bonne idée de déclarer la varicelle le jeudi juste avant...
Ah, la petite coquine!
Maman, désespérée, qui pensait à ce Festival depuis des semaines, a vu son monde s'écrouler. Elle était tellement enchantée de pouvoir vivre ça à 4...
Du coup, Papa l'a envoyée avec moi au spectacle du samedi soir, pendant que lui gardait Anouk.
Le spectacle du soir, c'était un truc génialissime! Holi, la fête de la couleur!
Maman avait lu un reportage dans le magazine Géo (comme elle se la pète grave!) sur cette fête traditionnelle indienne, où les Hindoux fêtent l'arrivée du printemps en se jetant de l'eau additionnée de pigments de toutes les couleurs sur le corps et le visage. C'était trop beau à voir en photo.
Alors en live...
Ouhahou!
Tout a commencé par des gens qui bizarre, déambulant parmi la foule dans la rue principale de la ville, se jetant par terre, faisant semblant de se bagarrer.
Ces gens bizarres se sont arrêtés sur une place et on commencé à se déshabiller pour revêtir des tenues immaculées. Ils ont dansé de façon sensuelle, tout en disposant des tas colorés sur le sol. Deux d'entre eux ont même dessiné une belle fleur de plusieurs couleurs.
Plus loin, les danseurs sont montés sur une estrade et ont commencé à danser de façon synchronisée sur une musique envoûtante. Parmi nous, des jeunes filles avec des sacs à dos, ont commencé à nous distribuer des petits sachets colorés.
C'est pour le compte à rebours, nous ont-elles précisé. Sauf que compte à rebours ou pas, les couleurs se sont mises à fuser de partout! A droite, à gauche, les gens lançaient leurs couleurs sur la foule. Bientôt, des pigments de toute sorte ont aussi jailli de l'estrade. Le monde s'est fondu en un déferlement de rouge, bleu, jaune et vert. Nous étions tous uniques et identiques, fondus dans la couleur. Nous avions perdu notre identité propre pour devenir un tout, un monstre mouvant et bienveillant, chantant, dansant, comme en transe. Féerique. La musique, les nuages de poudre, les fluctuations de la danse, tout faisait partie d'un rêve.
Maman et moi, on a trouvé que c'était vraiment une belle façon d'acclamer l'arrivée de l'été.
A la fin du spectacle, nous sommes repartis tous les deux, bras dessus, bras dessous, chamboulés et heureux, comme si nous sortions d'une belle ivresse.
Dans la rue, les gens qui n'avaient pas participé au spectacle et que nous croisions, nous regardaient avec envie ou inquiétude. Nous avons menacé certains de leur faire des câlins!
(Et voilà, je peux pas m'empêcher de loucher sur les photos, c'est mon nouveau truc à moi...)
Le truc le plus dommage, c'est que comme c'était le soir, à peine rentré, il a fallu se nettoyer pour aller au lit! Trop sniff!
Mais en tout cas, on voudrait qu'il y ait Holi tous les ans à Bar le Duc!